
Un hommage solennel a été rendu par les États-Unis à un officier kényan de la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS) le lundi 1er septembre 2025, tragiquement décédé dimanche à Petion-Ville . L’incident, qui a également blessé plusieurs autres membres de la mission, souligne une fois de plus les risques considérables assumés par les forces de maintien de la paix dans un contexte haïtien de plus en plus difficile.

Le secrétaire d’État adjoint américain, Christopher Landau, s’est entretenu directement avec Musalia Mudavadi, Premier secrétaire du Cabinet et ministre des Affaires étrangères du Kenya, pour lui faire part des plus sincères condoléances des États-Unis. Dans un climat empreint de danger, Landau a exprimé la profonde gratitude du gouvernement américain pour l’engagement sans faille de Nairobi dans cette mission critique.
« Les États-Unis apprécient profondément le leadership et les sacrifices consentis par le Kenya en Haïti », a déclaré Tommy Pigott, porte-parole adjoint principal du département d’État.
Le Kenya, qui assume un rôle moteur au sein de la MMAS, s’est imposé comme un acteur diplomatique et militaire de premier plan dans la stabilisation de la région caribéenne. Face à la montée des violences, des trafics et de l’effondrement institutionnel en Haïti, Nairobi s’est porté volontaire pour diriger une force internationale appuyée par les Nations Unies.
À Port-au-Prince, et dans d’autres régions, gangs armés et réseaux criminels continuent de semer la terreur, alimentés notamment par un trafic d’armes à feu transnational. Un fléau que les États-Unis s’engagent désormais à combattre plus frontalement.
« Une partie de notre plan de sécurité, une partie de notre mise en œuvre, consiste à éradiquer le trafic d’armes. Nous avons sollicité l’intervention de l’ATF et du FBI », a affirmé Marco Rubio, secrétaire d’État, en évoquant une stratégie régionale pour endiguer l’afflux d’armes vers Haïti, la Jamaïque, Trinidad et les Caraïbes.
Cette coopération renforcée entre Washington, Nairobi et d’autres partenaires internationaux illustre une nouvelle dynamique géopolitique, où les frontières entre assistance humanitaire, lutte contre le crime organisé et diplomatie sécuritaire deviennent de plus en plus poreuses.
Dans un monde de plus en plus interconnecté, la tragédie de dimanche rappelle brutalement que la paix n’est jamais acquise Une lutte perpétuelle s’impose, au prix de grand sacrifice.