Massacre à Cabaret : Labodrie ravagée, les habitants appellent l’État à agir

La commune de Cabaret est aujourd’hui plongée dans l’horreur. Le jeudi 11 septembre, Labodrie a été le théâtre d’un massacre d’une brutalité extrême. Selon Baptiste Joseph Louis, CASEC de la première section communale de Bocassin, contacté par Vant Bèf Info (VBI), environ 42 personnes ont été exécutées. Des maisons et des véhicules ont également été incendiés, laissant des familles dévastées et une communauté entière en ruine.

Cabaret, 12 septembre 2025.–Ce bain de sang serait une vengeance menée par des membres de la coalition criminelle « Viv Ansanm », après la mort du redouté chef de gang « Vladimir », alias Vlad, tué lors d’une opération policière le dimanche précédent. Le jeudi après-midi, ses hommes ont lancé une offensive aveugle contre la population civile de Labodrie.

Femmes, enfants, personnes âgées… personne n’a été épargné. Des témoins rapportent des exécutions en série, des incendies de maisons, des véhicules calcinés et un climat de terreur indescriptible, transformant la zone en véritable champ de guerre.

Les habitants ont lancé un appel désespéré pour une intervention urgente des forces de l’ordre, dénonçant le silence de l’État. Les corps, encore étendus au sol et livrés aux chiens errants, témoignent de l’abandon total des autorités.

« L’État, pourquoi laissez-vous périr toute une population ? Combien de morts faut-il compter ? »
— une mère de quatre enfants, témoin de la tragédie du jeudi 11 septembre.

Elle raconte que des hommes lourdement armés ont frappé à sa porte, tué des habitants et brûlé les corps en toute impunité. Elle a dû fuir avec ses enfants après que sa maison a été complètement incendiée.

Un État absent face à la tragédie

Alors que le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) et le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé répètent que la sécurité nationale est leur priorité, les habitants constatent amèrement l’inaction de l’État. Comme dans tant d’autres zones du pays, Cabaret vit dans la peur, l’insécurité et l’abandon.

Ce carnage a provoqué le déplacement massif de familles fuyant Labodrie pour chercher refuge ailleurs. La situation humanitaire se détériore rapidement, tandis que l’État reste invisible face à cette tragédie.

Autrefois prisée pour son potentiel touristique, Labodrie n’est plus qu’un champ de ruines, symbole poignant de l’effondrement sécuritaire qui gangrène le pays.

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