Une scène d’une rare violence a bouleversé la localité de Larak, dans la commune de Rozo, département de la Grand-Anse. Le mardi 19 août, Jean Dénis Henry a été assassiné à son domicile par des individus cagoulés non identifiés. Les assaillants ont décapité la victime avant d’emporter son cadavre, selon les témoignages recueillis.
Grand-Vincent, 4 septembre 2025 —
L’épouse de la victime, connue sous le surnom de “Zou”, a relaté aux médias locaux les circonstances ayant précédé le drame. Jean Dénis aurait eu un différend avec un jeune garçon du quartier, identifié sous le nom de Poupy. L’altercation aurait dégénéré, amenant Jean Dénis à gifler l’adolescent, qui serait tombé malade peu de temps après.
Quelques jours plus tard, vers 21 h, des individus armés et encagoulés ont fait irruption dans la modeste maison en bois de la famille Henry. Après avoir arraché la porte d’entrée, ils ont exécuté leur victime, sous les yeux impuissants de sa femme, avant de repartir avec le corps.
« Je n’ai même pas pu retrouver le cadavre de mon mari pour lui dire adieu », a confié Zou, en larmes.
Des résidents de Larak confirment qu’il ne s’agit pas d’un cas isolé. En l’absence d’une présence étatique effective, plusieurs zones de la Grand-Anse sont livrées à la justice populaire. Récemment, un autre habitant aurait été lynché, accusé de vol de bétail.
Ces actes barbares inquiètent la population locale, qui redoute une banalisation de la violence et l’enracinement de pratiques d’exécutions extrajudiciaires. Les riverains appellent les autorités judiciaires et policières à agir urgemment pour restaurer l’ordre et mettre fin à cette spirale de vengeance.